Le Bois du Barde à Mellionnec, un projet collectif qui mêle ferme, PTCE et habitat partagé. Guidé par la permaculture humaine, le lieu vise à transmettre la transition écologique et sociale à ses habitants et visiteurs.
« J’ai toujours voulu faire ce que je fais aujourd’hui », explique Anne-Laure, fondatrice du PTCE (Pôle Territorial de Coopération Économique) avec Gilles, qui vit ici depuis 1976. Le Bois du barde (Coat an Bars en Breton) a commencé comme un projet économique et familial dans les années 2010 et est devenu un projet collectif sur 25 hectares. Les grandes étapes de cette aventure sont relatées sur leur site Web.
Anne-Laure, Nicolas et Gilles dirigent actuellement le lieu. Gilles a la responsabilité des animaux, des vergers et de l’entretien des terres. Anne-Laure est sur la production agricole, la transmission de la transition et les liens avec des partenaires régionaux et nationaux. Nicolas est sur les liens avec les partenaires locaux, l’accueil touristique et les colonies de vacances d’avril à début novembre. Anne-Laure et Nicolas ont tous deux un parcours d'éducation populaire.
Une permaculture humaine
Le projet décrit dans la « Charte d’accueil » est de transmettre les transitions : transmettre le lien à notre environnement, à la nature, et à d'autres façons de faire, de vivre et de savoir être. Le Bois du barde propose à ses habitants et ses visiteurs de se « cultiver » eux-mêmes, dans une démarche de permaculture humaine et sociale qui nous rend attentif à soi et aux autres : quel sens chacun veut-il donner à sa vie, quels sont ses besoins, quelle place peut-il prendre dans la communauté ?
Après des débuts en solitaire, Anne-Laure et Gilles ont été rejoints par des WWOOFers, puis des salariés associatifs. « Ces différents accueils nous ont permis de nous tester ensemble et de construire les bases de notre fonctionnement collectif, explique Anne-Laure. C’est à partir des difficultés et des conflits que nous avons traversés que nous nous sommes demandés : "comment ne pas les reproduire ?" et que nous avons élaboré les règles de notre organisation en s’inspirant de la sociocratie, et en particulier, avec Marie Dumont, notre "système restauratif" qui permet, suite à une mésentente ou à un conflit, de recréer le lien. »
Rémunérer les habitants
Le lieu a accueilli jusqu'à 12 habitants permanents en 2021 et en compte actuellement 6 : Anne-Laure et Gilles, leurs trois enfants, et Nicolas. La plupart des anciens habitants résident aujourd’hui alentour et restent proches du projet. « Nous ne sommes pas dans une recherche active de nouveaux habitants, explique Anne-Laure, mais nous sommes ouverts à de nouvelles personnes qui souhaiteraient s’investir dans le projet, ou de
nouveaux collaborateurs dans le cadre du PTCE (Pôle Territorial de Coopération Économique). »
L’ambition du lieu est que chacun de ses habitants puisse percevoir au moins un mi-temps rémunéré par la production et les différentes activités, en sachant que beaucoup de moyens matériels nécessaires au quotidien sont mutualisés (pour lesquels les habitants versent une participation consciente de 150€/mois à minima). Dans le prévisionnel du PTCE, 9 mi-temps sont prévus.
Notre projet
