DÉCROISSANCE CHOISIE OU FIN DE L'ABONDANCE SUBIE ?

Il ne se passe plus une journée (voire une heure) sans que l'on ne rejette la décroissance... sans jamais :

1) ni la définir (et encore moins s'y être intéressée, la comprendre)
2) ni inviter une ou un de ses promoteurs…
3) tout en appelant à la sobriété et à la réduction de nos consommations énergétiques...

Par exemple, fin août, la Première Ministre lors de son discours face au Medef bourré d'incantations contradictoires :
"Contrairement à l’affirmation de certains, la décroissance n’est pas la solution.
La décroissance attaquerait notre niveau de vie.
Elle mettrait en péril le financement de notre modèle social.
Elle braquerait nos concitoyens et nous empêcherait d’avancer."

chronique-vincent

Quelques rappels assez simples à comprendre :

  • Sobriété, donc consommer moins d'énergie, veut dire moins de PIB : en effet si une entreprise réduit sa facture énergétique, une autre va en vendre moins, donc ses revenus vont baisser, donc ses achats et investissements vont baisser, donc d'autres entreprises vont en pâtir et ainsi de suite. Moins c'est moins, assez basique à comprendre. On ne peut pas faire plus d'omelettes en cassant moins d'œufs !
     
  •  Sobriété en restant dans une société de croissance, donc sans croissance, ça s'appelle la récession et en général ça se passe mal. Tout notre système économique, de la création monétaire à l'emprunt, de l'investissement aux logiques de profits et d'intérêts et de dividendes est basé sur la logique de croissance : il faut faire tourner toujours plus tourner la machine à produire, échanger et consommer. Sans cela, une entreprise, petite ou transnationale, une municipalité ou un état, un fond de pension ou d'investissement se casse la figure.

Ainsi, si la nécessité pour des raisons physiques (déplétion), écologiques (changement climatique, entre autres) et éthiques (arrêter de financer des régimes belliqueux et/ou autoritaire) est exacte, la question est comment ?
- soit sobriété dans une société de croissance, et là oui on a tout ce que la Première Ministre nous reproche...
- soit un projet de décroissance conviviale avec une refonte en profondeur de nos modèles économiques afin de sortir de la dépendance à la croissance, partage et solidarité. L' enjeu n'est pas de faire la même chose avec moins, mais autrement en mieux.

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