Jérémy Rifkin, essayiste américain, 79 ans, spécialiste en prospective économique et scientifique a l’oreille des chefs d'État et des grandes entreprises, depuis près de 50 ans et même de l’Union européenne plus récemment. Sa longue carrière est faite d’engagements écologiques et de recherches de solutions au remplacement de la seconde révolution industrielle.
Fondée sur le pétrole, les véhicules thermiques et surtout la verticalité des structures entrepreneuriales, elle est appelée à être remplacée par la Troisième révolution industrielle. Il en est considéré comme l’instigateur et multiplie les occasions de mises en application au niveau de certains pays ou régions. Les Hauts de France expérimentent depuis 2012 le concept baptisé Rev3, à l’issue d’une commande du Conseil régional et de la chambre de commerce. “Ce afin de favoriser la transition des économies de ces territoires et d'en faire les premières aires urbaines décarbonées dans le monde. » (Wikipédia)
Sa vision à la fois bouillonnante et empreinte d’a priori couvre un large champ difficile à résumer. Certains aspects sont aussi sujets à controverse. Il parle beaucoup d’une nouvelle société au coût marginal zéro. A force d’optimisation dans la recherche de rentabilité, le capitalisme creuserait sa tombe en anéantissant le profit. Evident pour les CD ou DVD qui sont devenus simples fichiers numériques. Mais pour la production d’énergie renouvelable, les ordinateurs et les smartphones, il semblerait qu’il oublie les investissements et l’entretien.
En 2014, il promeut les communaux collaboratifs, « Premier paradigme économique à prendre racine depuis l’avènement du capitalisme et du socialisme au début du XIX siècle. (...) Ils transforment notre façon d’organiser la vie économique (…). » Ce qui sans conteste est un progrès, ces Communaux collaboratifs sont permis par l’usage d’Internet, Wikipédia étant un modèle. Il cite aussi les Mooc, ces lieux d’apprentissages en ligne dont le coût de diffusion est négligeable. « C’est encore flou et anecdotique mais il pense qu’en 2050 ils se seront probablement imposés en tant qu’arbitres suprêmes de la vie économique sur l’essentiel de la planète. »
Plus près de nous, on imagine bien le rôle que cela pourra tenir en termes de partage de compétences et d’organisation dans la mise en chantier du réaménagement des territoires par leurs habitants selon l’option Demain en mains. Dans la même veine, il prône la présence d’assemblées citoyennes qui devront avoir leur place dans les gouvernances au niveau des différentes collectivités territoriales. « C’est le changement de paradigme fondamental en termes de gouvernances. (…) Vous savez, quand des évènements climatiques de produisent, ils sont d’une telle ampleur, les inondations, les feux incontrôlés, les sécheresses, qu’il faut que toute la communauté s’y mette, alors il va falloir étendre les gouvernances à ce qu’on appelle les assemblées de pairs : des assemblées de citoyens. »
En conclusion, Rifkin prétend répondre à long terme au triple défi d’une crise économique mondiale, de la sécurité énergétique et du changement climatique. Il n’est pas le seul. Sa Troisième révolution industrielle a été officiellement appuyée par le Parlement européen en 2007, 17 ans déjà ! qui déboucherait aujourd’hui sur Le Pacte vert et L’Europe numérique incluant les énergies renouvelables, le stockage Hydrogène et l’Internet haut débit. A suivre…
https://www.responsible-economy.org/blog/reporter-world-forum/jeremy-rifkin-retour-positif-sur-la-transition-ecologique-des-hauts-de-france/