ET SI VOUS TENTIEZ LA «DÉCROISSANCE» ?
Feux de forêt, pollution de l’air, déchets… Vous constatez tous les jours les effets du réchauffement climatique, mais vous ne savez pas quoi faire ? Arrêtez-vous quelques minutes et lisez « Décroissance » de Vincent Liegey aux éditions Tana. Votre vie pourrait bien changer…
Notre maison brûle et vous ne voulez pas regarder ailleurs ? Alors, osez lire « Décroissance » ! Cet essai vulgarisé et illustré de 110 pages (13,90€, éditions Tana) se dévore d’une traite. L’auteur Vincent Liegey, ingénieur, chercheur et conférencier, nous embarque dans un véritable plaidoyer en faveur de la déconsommation. Chez Demain en mains, on adhère ! Pourquoi pas vous ? On vous présente ici 4 idées-clés à retenir.
Une matinée normale sur le périphérique parisien, porte de Vincennes, en novembre 2021.
1 – Stop ! Pas croissance infinie sur une terre aux ressources finies.
Depuis des décennies, la croissance mondiale est exponentielle. Pour les non-matheux, cela veut dire que l’Homme prélève des matières premières, produit des biens et consomme toujours plus, vers l’infini… et l’au-delà ! Sauf qu’on n’est pas dans un film d’animation Pixar et les jouets vivants, cela n’existe pas.
Un exemple frappant parmi d’autres issu de « Décroissance » : dans le monde, la société puise chaque jour 274 millions de tonnes de sables, graviers, pétrole, gaz, aciers, terres rares… Ce chiffre a plus que doublé en vingt ans, selon l’Agence européenne de l’Energie et l’ONU. Or, ces ressources ont toutes leurs limites. Toutes. Alors que faire ?
2) L’économie verte ? Insuffisant…
Une forme de croissance vertueuse ne suffit pas. Les énergies renouvelables (éoliennes, solaires, hydrauliques…) ne représentent qu’une petite part de notre consommation énergétique. Bien plus, seules 8,6% des matières premières proviennent des filières du recyclage.
Pour l’auteur, c’est une chimère que d’espérer raisonner ce modèle : de la publicité pour créer le désir de consommer, du crédit pour en donner les moyens et l’obsolescence programmée pour en renouveler la nécessité. Plus le choix, il faut prendre des décisions radicales, clame Vincent Liegey.
3) La décroissance, un projet de vie !
Ce concept, né en 1972, invite le lecteur à sortir d’un modèle bâti sur l’argent, la dette ou le taux d’intérêt. Il encourage à chercher l’essentiel. Qu’est-ce qui est vraiment bon pour moi et pour tous ? Ai-je vraiment besoin de trois ordinateurs chez moi et d’autant de vêtements ? Qu’est-ce que je veux vraiment laisser à mes enfants ?
Concrètement, la décroissance se traduit par des actions concrètes. Pratiquez-vous déjà l’une d’elles ? Si oui, bonne nouvelle ! Vous êtes sur la bonne voie :
- Manger moins de viande.
- Renoncer à la fast-fashion.
- Relocaliser la production en achetant local.
- Améliorer l’isolation de son logement.
- Installer des récupérateurs d’eau.
- Repriser ses vêtements.
- Bouger moins loin, mais beaucoup autour de soi.
- Echanger des coups de main entre voisins.
- Diffuser les bonnes pratiques avec bienveillance autour de soi.
- Favoriser le vélo et la marche…
4) Un projet politique à construire
Agir dans son coin ne suffira pas. « Décroissance » apporte au lecteur des pistes politiques. Faut-il créer un revenu de base, de 1000 euros par mois, sans contreparties ? Comment financer la gratuité des biens communs (eau…) ?
En lisant ce livre, on est remis en question. On apprend beaucoup. On doute parfois de certaines solutions – est-ce vraiment réaliste ? -, mais c’est tout l’intérêt de cet essai : débattre, réfléchir. Et c’est déjà un bon début avant d’agir.