APRIL, association qui promeut le logiciel libre
“Logiciel libre, société libre”, c’est la conviction qui est affichée en tête de leur site Internet qui détaille « les outils, les enjeux et les moyens d’actions » proposés pour séduire de nouveaux adeptes.
L'April, c’est quelques milliers de membres individuels et quelques centaines de structures : 2514 personnes physiques, 304 entreprises, associations, organismes du secteur éducatif et collectivités, est-il précisé.
C’est la licence affectée au logiciel qui garantit la liberté d’utiliser et d’exécuter le programme, de le copier, de l’améliorer et de distribuer les versions modifiées. Tout cela n’est possible qu’en ayant accès à la source qui codifie le programme. C’est-à-dire le langage de programmation informatique. Encore sous-représentés il y a 20 ans, les logiciels libres se font la part belle chez les jeunes de plus en plus conscients des enjeux de justice sociale que les logiciels privés et payants ne considèrent que peu. « Du serveur d'entreprise au poste de travail en passant par les applications métiers, des solutions basées sur des logiciels libres concurrencent désormais les offres classiques des grands éditeurs de logiciels propriétaires. » April est un advocacy du logiciel libre, à savoir un défenseur d’une vision particulière de l’intérêt général.
Créées en 1996 par cinq informaticiens issus de l'université Paris 8, ces actions se déclinent autour de plusieurs axes. Entre autres, une émission radio hebdomadaire intitulée « Libre à vous » qui est diffusée sur les ondes de Cause commune 93.1FM. Un site internet, Chapril, où l'on trouve des services numériques libres et gratuits pour « dégoogliser internet ». Un véritable levier pour contrebalancer la fracture numérique.
En 2019, le marché du logiciel libre portait sur un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros, soit 10% du marché global de l'informatique en France selon le Labo Société Numérique. Et cela ne cesse de progresser. Les Chiffrofêtes n’y sont peut-être pas pour rien. Organisées par April et d’autres, ces formations aux moyens de communication et de navigation sécurisées pour collectivement appréhender les enjeux de la vie privée et de la nécessaire sécurisation des données. Pas moins de 10 formations par an avec April témoignent de la volonté des citoyen.nes pour l’utilité sociale des outils numériques mis au cœur du bien commun.
Au-delà de sa vocation initiale, April a signé aujourd’hui la tribune lancée ce 15 juin par la Quadrature du net. Elle dénonce la manipulation du gouvernement et du système judiciaire qui criminalise l’utilisation de logiciels qui chiffrent les données personnelles. L’association April défend aussi les droits des utilisateurs et des auteurs de logiciels libres qui utilisent pour beaucoup le chiffrement des données. Elle œuvre pour obtenir des décisions juridiques et politiques qui garantissent leur développement.